Séminaire du Centre Allemand d’Histoire de l’art, du 23 au 25 octobre 2015


« Le Moyen Âge et son image »

« Mittelalter und Mittelalterbild »

Du 23 au 25 octobre 2015


Séminaire de recherche annuel de l’équipe du Centre Allemand d’Histoire de l’Art / Deutsche Forum für Kunstgeschichte (DFK)

Direction : Thomas Kirchner (DFK) et François-René Martin (Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris)

Coordination scientifique : Déborah Laks (DFK) et Nele Putz (DFK)

 

Le voyage d’étude du 23 au 25 octobre posera les bases de travail du sujet annuel 2015/2016 « Le Moyen Âge et son image ». Au cours des trois journées de ce séminaire, les boursiers présenteront leurs projets de recherche en détail. L’analyse et la discussion qui en découleront avec les participants de l’atelier permettront d’approfondir et d’enrichir le débat collectif.

La visite des ateliers des artistes commentée par Thomas Schlesser, directeur de la Fondation, sera le point de départ de ce voyage d’étude.

« Le Moyen Âge et son image »

Le Centre allemand d’histoire de l’art consacre son sujet annuel de 2015/2016 au Moyen Âge. La recherche récente en histoire de l’art esquisse une image du Moyen Âge d’une complexité et d’une richesse insoupçonnée. La question de l’auctorialité artistique y a pris une place croissante. Il y a longtemps que la vision d’un art médiéval au caractère purement artisanal n’est plus d’actualité, et que l’on s’est départi du cliché de l’artiste anonyme que l’historiographie s’était efforcée de construire, de Vasari à Burckhardt, comme le contre-modèle de l’idéal de la Renaissance. L’artiste médiéval n’était pas nécessairement cet artisan n’accordant aucune importance à la paternité de son oeuvre. De nombreuses inscriptions et descriptions des artistes par eux-mêmes témoignent bien plutôt d’une conscience de soi affirmée et de la « liberté étonnante » de la production artistique médiévale (Rudolf Berliner).

L’art de cette époque s’inscrit dans les contextes les plus divers. Il n’est pas rare que le domaine d’activité d’un artiste dépasse largement le champ défini par l’acception moderne du terme. De même, son intrication dans le système des corporations bourgeoises ne donne qu’une description imprécise de sa place dans la société. Les artistes des villes travaillaient dans des conditions différentes de celles des artistes de cour ou au service de l’Église. Quant aux commanditaires et à leurs rôles, ils sont tout aussi difficiles à appréhender.

Tandis que l’ancienne historiographie de l’art s’efforçait la plupart du temps de déterminer les productions artistiques médiévales suivant leur affiliation à des écoles et ateliers locaux, autrement dit selon leur origine topographique, la question de la mobilité et des transferts culturels fait aujourd’hui l’objet d’une attention croissante.
 
À la lumière de la recherche récente, le sujet annuel se propose d’examiner les différentes formes d’art dans l’Europe médiévale, les fonctions qu’il pouvait revêtir, ses lieux sociaux et intellectuels. La diversité des médias devra être prise en compte, de même que la coexistence de discours artistiques variés et parfois concurrents. La réflexion sur l’art du Moyen Âge ne peut cependant être séparée de l’image de cette époque véhiculée par les siècles postérieurs, que celle-ci ait été façonnée par l’art et la littérature, par la relation aux artefacts – par exemple la conservation des monuments –, ou encore par la recherche en histoire de l’art.

 

 

 

Illustration: Anna-Eva Bergman, N°67-1961 Fragment de mur, 1961

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