Le nouvel accrochage dans les espaces de l’atelier de Hans Hartung présente les différentes ressources permettant de documenter le travail de l’artiste et sa réception par ses contemporains. Au travers d’œuvres de la première moitié des années 1970 associées à des documents d’archives et des photographies, cette présentation met en lumière les premières années de travail à Antibes dans la propriété nouvellement construite…
Le processus créatif de Hartung a pu être immortalisé grâce à plusieurs reportages photographiques et films tout au long de sa carrière. En 1974, il reçoit notamment le photographe François Walch dans son atelier d’Antibes. Celui-ci assiste aux séances de travail du 31 mai et du 1er juin. La présente exposition montre l’intégralité des œuvres produites lors de la journée du 1er juin, en vis-à-vis des photographies de François Walch. Ces dernières nous renseignent sur les méthodes de travail de l’artiste : les outils utilisés, les gestes sur la toile, l’occupation de l’espace de l’atelier… De bien précieux documents pour entrer au plus près de l’acte de peindre, et pour mettre en perspective les va-et-vient de l’artiste entre la peinture et les arts graphiques.
Cette exposition est aussi l’occasion de mettre en avant l’exceptionnel fonds d’archives de la Fondation Hartung-Bergman. Au travers de coupures de presses, catalogues, correspondances et photographies, une sélection d’œuvres réalisées au début des années 1970 sont exposées sous le prisme de leur réception : comment les contemporains ont-ils perçu ces peintures ? Présentées au sein de deux expositions au propos similaire, l’une à la Galerie de France à Paris en 1974, l’autre au Metropolitan Museum de New York en 1975, ces toiles n’ont pourtant pas reçu le même accueil sur les deux continents. L’histoire de leur réception au travers des documents d’archives apporte ainsi un autre regard sur ces œuvres.
Enfin, ce sont aussi les premières années d’installation à Antibes que l’exposition relate par cette sélection d’œuvres. Hans Hartung et Anna-Eva Bergman s’installent en effet dans la propriété du « Champs des oliviers » en 1973, après six ans de travaux. Réalisée sur les plans du couple, elle permet à chacun de disposer d’un atelier spacieux laissant libre cours à la créativité. Hartung va alors multiplier les outils, les techniques et les supports, passant de la toile au dessin, puis à la gravure, et s’essayant même à la céramique. Alors que le monde célèbre son soixante-dixième anniversaire et sa place de père de l’abstraction gestuelle, Hartung ne cesse de se réinventer.
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