« Les arts à Paris après la Libération  » 24-26 octobre 2014

« Les arts à Paris après la Libération »

« Das befreite Paris und die Künste »

Du 24 au 26 octobre 2014


Séminaire de recherche annuel de l’équipe du Centre Allemand d’Histoire de l’Art / Deutsche Forum für Kunstgeschichte (DFK)

Direction : Laurence Bertrand Dorléac (Sciences Po) et Thomas Kirchner (DFK)

Coordination scientifique : Sophie Cras et Nele Putz (DFK)

Le voyage d’étude du 24 au 26 octobre posera les bases de travail du sujet annuel 2014/2015 « Les arts à Paris après la Libération ». Au cours des trois journées de ce séminaire, les boursiers présenteront leurs projets de recherche en détails. L’analyse et la discussion qui en découleront avec les participants de l’atelier permettront d’approfondir et d’enrichir le débat collectif.

La Fondation Hartung-Bergman fournit un cadre idéal pour le sujet retenu cette année : Hans Hartung et Anna-Eva Bergman sont en effet deux acteurs fondamentaux de l’art d’après-guerre, qui permettent d’envisager la scène parisienne dans sa dimension internationale. La visite des ateliers des artistes commentée par Thomas Schlesser, directeur de la Fondation, sera le point de départ de ce voyage d’étude.

 

« Les arts à Paris après la Libération »

Le Centre allemand d’histoire de l’art consacre son sujet annuel de 2014/2015 aux arts à Paris après sa libération, en août 1944. À l’issue des quatre années d’occupation allemande et de vichysme, c’est une nouvelle vie culturelle qui s’impose progressivement. Si une certaine continuité peut être observée dans les développements artistiques, la libération de Paris marque incontestablement l’avènement d’une nouvelle histoire. Les arts jouent dès lors un rôle central dans l’image de la capitale libérée, et se retrouvent fortement liés aux débats politiques et intellectuels.


Dans les années qui suivent 1944, Paris multiplie les expérimentations dans les domaines de la peinture, la sculpture, la photographie, mais aussi du cinéma, de la mode et du design. Si la ville jouissait depuis longtemps de son statut de capitale culturelle européenne et servait de lieu de rassemblement aux artistes étrangers, elle devient après la Seconde Guerre mondiale un simple point névralgique dans un réseau qui s’étend au-delà des seules frontières de l’Europe et des cercles culturels occidentaux. La vie artistique de la capitale française rayonne à sa façon tout en continuant de profiter d’importants apports et impulsions venus de l’extérieur.

Si, pendant longtemps, l’histoire de l’art ne semble pas avoir manifesté d’intérêt prononcé pour la période de l’immédiat après-guerre, elle porte désormais une attention grandissante à ce moment de la création, et cela, selon différentes perspectives. Elle ne traite désormais pas seulement de la fin de « l’École de Paris » et de l’essoufflement des valeurs de « la modernité » – ou encore de l’émergence de New York comme capitale culturelle de l’Occident –, mais tente d’envisager les formes artistiques de l’après-modernité en lien avec le passé et les événements fondamentaux de la guerre. En outre, cette nouvelle manière de considérer la scène parisienne s’efforce de prendre davantage en compte les rapports entre Paris et les milieux artistiques étrangers. La vision de cette période s’est donc considérablement élargie : elle n’englobe plus seulement les arts eux-mêmes, mais considère leurs liens avec les institutions artistiques (musées et espaces d’expositions), le marché de l’art, la formation artistique, tout comme le rôle et l’usage de différents médias, artistiques ou populaires. Enfin, les approches liées à l’ethnologie, l’anthropologie, l’histoire du genre, l’histoire postcoloniale ou l’histoire globale ont été à la source des nouvelles orientations de la recherche.

Programme des interventions:

Présentation des boursiers du thème annuel

Axe 1: Politique

– Cécile Pichon-Bonin, Post-doc: Paris, scène du réalisme socialiste pendant la Guerre froide ?

– Marin Sarvé-Tarr, Promotionsstipendiatin, University of Chicago: Seizing the Everyday: Lettrist Film and the French Postwar Avant-Garde, 1946-1954

– Lucia Piccioni, Promotionsstipendiatin, EHESS: La revue ‘Le musée vivant’ (1945-1969) : laboratoire d’une histoire postcoloniale de l’art

Axe 2 : Transferts

– Adriana Pena Mejia, Promotionsstipendiatin, Université Paris-Sorbonne: Les échanges latino-américains-français à Paris après 1945

– Katrin Thomschke, Promotionsstipendiatin, Goethe-Uninversität, Frankfurt am Main: Performanz und Raum. Zur Genealogie ästhetischer Konzeptionen informeller und postinformeller Positionen

Axe 3 : Réception et Mémoire

– Rosali Wiesheu, Promotionsstipendiatin, Zusammenschluss der Bayerischen Universitäten: Studien zur literarischen und philosophischen Rezeption des Oeuvres Alberto Giacomettis

– Déborah Laks, Post-doc: La mémoire des ruines : ténuité, matière et traces dans l’art parisien de l’après-guerre

– Ulrike Blumenthal, Promotionsstipendiatin, Universität Leipzig: Atelier/Fotografie. Die École de Paris in der Fotografie

Présentation par le directeur de la Fondation Hartung-Bergman

– Thomas Schlesser, Hartung, une reconstruction parisienne (1945-1960)

Présentation hors thème annuel

– Gastwissenschaftler: Florian Dölle, Promotionsstipendiat, Université de Reims Champagne-Ardenne und Technische Universität Berlin: Paris und Versailles in Skizzenbüchern reisender Architekten um 1700

 

 

Hans Hartung, Sans titre, 1945, 12.50 x 61.50 cm, Huile sur Panneau d’isorel

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